Sylviculture

 

Présentation

La disposition des bois est généralement dictée par les opportunités de mise en valeur agricole. L’arbre est présent là où les potentialités de production agricole ne sont pas satisfaisantes, où l’accès des machines et du bétail n’est pas possible.

Les fortes pentes ont conduit au développement d’une couverture arborée étendue sur de vastes portions de versants. Les chênes pédonculés et sessiles dominent, accompagnés du hêtre et d’autres essences plus ponctuelles.

La grande majorité de ces boisements sont spontanés, fruit de l’évolution de la végétation en dehors d’interventions humaines récentes. Lorsque ces boisements sont localisés sur de fortes pentes, ce sont pour la plupart des boisements peu productifs qui n’ont été que peu exploités depuis la seconde guerre mondiale. Par contre, pour les boisements des fonds de vallées, des faibles pentes et des plateaux, la vocation économique et l’enjeu de production peuvent être présents.

Ces boisements correspondent en général à des peuplements de taillis, les futaies étant rares en raison de la pauvreté de la grande majorité des sols et de l’intensité des pentes.
Concernant les propriétés, elles sont nombreuses, très morcelées et globalement peu accessibles.

Le fractionnement et l’éclaircissement de l’ancien couvert forestier en une multitude de petites unités sont à l’origine d’une amplification de la diversité biologique du Val d’Orne. Ces pratiques ont en effet élargi le spectre des conditions purement naturelles (lumière, humidité, types de sols) tout en affirmant les caractères propres à chaque milieu.

Réglementation


D’après la réglementation en forêt, dans tout massif boisé privé d’une superficie supérieure ou égale à 4 ha, même divisé en plusieurs propriétés, tout défrichement* est soumis à autorisation (art. L311.2 du code forestier), toute coupe rase d’une superficie minimale de 1 ha doit être suivie, en l’absence de régénération ou de reconstitution naturelle satisfaisante, des mesures nécessaires au renouvellement des peuplements forestiers en cause dans un délai de 5 ans à compter de la date de début de la coupe (art. L9 du code forestier).

Dans tous les cas, toute coupe feuillue d’une surface supérieure ou égale à 4 hectares, prélevant plus de 50 % du volume, est soumise à autorisation (art. L10 du code forestier). En site classé* ou inscrit*, la réglementation est plus contraignante : toute coupe de bois doit faire l’objet d’une demande auprès de la Direction Régionale de l’Environnement 4 mois au moins avant la date prévue d’exploitation.

Enfin, de plus en plus de communes se dotent de plans d’urbanisme dans lesquels tous les bois, y compris ceux de surface inférieure à 4 hectares, sont généralement classés en espaces boisés à conserver, ce qui implique un régime de demande d’autorisation de coupe et l’interdiction des défrichements*.

Pour les propriétés dotées d’un Plan Simple de Gestion (volontaire pour des propriétés de 10 à 25 ha, obligatoire pour celles de plus de 25 ha d’un seul tenant), le propriétaire peut gérer son bois selon les dispositions du P.S.G., agréées par le Centre Régional de la Propriété Forestière et par l’Administration, sans demander d’autres autorisations au titre des documents d’urbanisme.