Prairies maigres de fauche

Pelouses maigres de fauche de basse altitude







Code UE :     6510
Code CORINE 1991 :     38.21
                   38.22

Surface couverte :    env. 62,4 ha

Définition et références phytosociologiques


Haute prairie de fauche à Oenanthe faux-boucage et Orge faux-seigle. Groupement des sols frais du lit ma-jeur, en condition édaphique intermédiaire (contact Bassin Parisien et Massif Armoricain).
Hordeo secalini-Oenanthetum pimpinelloidis, Labadille 2000. Agrostio-Arrhenatheretea

Caractéristiques stationnelles


Ce type d’habitat est lié au climat atlantique, où les substrats géologiques sont acides à neutres sur des sols assez ou fortement fumés (prairies mésotrophes à eutrophes). Les prairies sont sous-pâturées ou traitées en fauche (parfois précoce avec possibilité de regain d’arrière-saison en climat favorable). Le pâturage tardif est possible.

Physionomie et structure


La structure de l’habitat est typique des prairies à biomasse élevée et dense : richesse en hémycryptophytes et géophytes. Une stratification nette sépare les plus hautes herbes (graminées élevées, ombellifères, composées…) des herbes plus basses (petites graminées, herbes à tiges rampantes…). La phénologie est souvent attachante, avec une bonne représentation des Dicotylédones à floraisons tardi-vernales à estivales, souvent vives et attirant les pollinisateurs.
Caractéristiques stationnelles
Ce type d’habitat est lié au climat atlantique, où les substrats géologiques sont acides à neutres sur des sols assez ou fortement fumés (prairies mésotrophes à eutrophes). Les prairies sont sous-pâturées ou traitées en fauche (parfois précoce avec possibilité de regain d’arrière-saison en climat favorable). Le pâturage tardif est possible.

Physionomie et structure


La structure de l’habitat est typique des prairies à biomasse élevée et dense : richesse en hémycryptophytes et géophytes. Une stratification nette sépare les plus hautes herbes (graminées élevées, ombellifères, composées…) des herbes plus basses (petites graminées, herbes à tiges rampantes…). La phénologie est souvent attachante, avec une bonne représentation des Dicotylédones à floraisons tardi-vernales à estivales, souvent vives et attirant les pollinisateurs.

Flore caractéristique, espèces indicatrices


Oenanthe faux-boucage    Oenanthe pimpinelloides
Brome en grappe    Bromus racemosus
Orge faux-seigle    Hordeum secalinum
Fétuque des prés    Festuca pratensis    Sanguisorbe officinale    Sauguisorba officinalis
Pigamon jaune    Thalictrum flavum
Achillée sternutatoire    Achillea ptarmica

Confusions possibles


Habitat initialement mal séparé (ou seulement au niveau des sous-associations) des prairies les encadrant dans les catenas topographiques.
Localisation dans le site
L’habitat est situé uniquement à Ménil-Hermei, en bord d’Orne (rive droite).

Valeur écologique et patrimoniale


Cet habitat présente un intérêt floristique régional. Il n’y a pas d’espèces protégées ou menacées au niveau national, mais plusieurs le sont au niveau régional : Œnanthe faux-boucage, Sanguisorbe officinale…

Valeur sociale et économique


Les prairies sont traditionnellement fauchées (une ou deux fauches par an, dont l’une en regain selon les années) et peuvent également être pâturées en regain en arrière-saison.

Dynamique de la végétation…
… spontanée


Le fauchage stabilise la dynamique. L’arrêt de cette pratique favorise le retour de communautés pré-forestières, ourlets et mégaphorbiaies méso-hygrophiles. Une évolution édaphique peut aussi les faire évoluer vers des près plus oligotrophiques.


… liée au mode de gestion


Ces prairies sont conditionnées par le traitement en fauche, un pâturage d’arrière-saison ne leur étant pas défavorable. En revanche, un pâturage continu et intensif les fait dériver vers des prairies méso-hygrophiles de moindre valeur écologique, en éliminant les espèces sensibles ne supportant pas cette pratique. Par ailleurs, une fertilisation trop élevée les fait dériver vers des habitats de moindre valeur, telle la prairie eutrophique à Berce sphondyle et Brome mou.

État actuel de conservation


Bon état de conservation pour cet ensemble qui n’est plus représenté en Basse-Normandie que dans la Vallée de l’Orne entre Écouché et Ménil-Hermei.

Menaces potentielles, facteurs de dégradation


Cet habitat semble peu menacé dans son aire, si ce n’est par le pâturage et la fertilisation pouvant le faire dériver vers des habitats de moindre valeur patrimoniale. Il pourrait également être menacé par les modifications de son usage : retournement et plantations de maïs, boisement.

Orientations optimales de gestion

(d’après le Muséum National d’Histoire naturelle)
Le fauchage des prairies permet le maintien d’une structure adaptée au cortège faunistique caractéristique de ces systèmes. Cette technique sera d’autant plus favorable qu’on gardera une mosaïque de secteurs fauchés et d’autres non fauchés durant l’été (bandes-refuges, petits îlots).
Lorsque les conditions climatiques ou édaphiques l’exigent (années humides), la fauche peut être retardée (deuxième décade de juillet). On a alors un foin dont l’appétence est plus faible et dont la valorisation est plus difficile auprès du bétail. Sinon, le foin devra être fauché ou broyé à l’automne. La zone ainsi traitée sera déplacée chaque année afin d’éviter toute modification de la flore. Cette pratique ne doit pas être récurrente car elle comporte un risque d’eutrophisation.
Un pâturage extensif d’arrière-saison ne semble pas non plus défavorable au maintien de ces prairies, à condition que ce pâturage ne débute qu’en août pour une fauche qui a lieu fin juin.

Enfin, il est conseillé de :
•    limiter les apports de fertilisants ;
•    faucher les refus ;
•    maîtriser les ligneux ;
•    maintenir la prairie naturelle (pas de boisement, pas de retournement pour mise en culture).